La Face tachée

Ouvrez les prisons et sortez les prisonniers d’opinions.
Ne les empêchez pas de penser autrement, faites contrairement.
En réalité ils vous apportent de la vitalité. Ils vous rendent meilleurs, vous obligeant à donner de vous, le meilleur. En critiquant, en vous proposant, ils vous dévoilent les succès de votre bilan.

Sur le continent africain, c’est la peur qui guide nos dirigeants. Ne vous y trompez pas ! Ce n’est pas la peur d’échouer la mission, mais la peur de rendre démission pour avoir échoué la mission. Cette peur guide leurs actions, les pousse à commettre des exactions, engendrer des frustrations et semer la division. Aux démesurées ambitions, de grandes inactions. Ils promettent ce qu’ils ne sont pas capables de réaliser et finissent par réaliser qu’ils ne sont pas capables de réaliser ce qu’ils ont promis. Et lorsque la critique s’installe, la contradiction vient par rafales, ils ouvrent les prisons et y installent ceux qui trouvent que c’est anormal. C’est ainsi que les prisons les plus illustres cachent les combattants les plus illustres qui généreusement proposent à celui qui dirige de faire autrement pour s’attirer les applaudissements du grand peuple. Quelle hérésie ! Que d’enfermer ceux qui portent des idées que notre esprit enfermé oublié de porter. C’est le Pharaon en Egypte qui aura eu raison de sortir Joseph de la prison et d’en faire son conseiller et son Premier Ministre.

L’ histoire raconte que son règne fut le plus impactant qui soit. Cela aura permis à l’Égypte d’être plus forte et plus puissante devant toutes les nations. Et que dire de De Klerk qui acculé de toutes parts, mit fin à l’apartheid et fit sortir après vingt sept ans, l’un des prisonniers les plus illustres au monde : Nelson MANDELA. Un nom qui résonne au delà de l’Afrique du Sud. Ce grand homme reconcilia par sa seule parole un peuple longtemps divisé. Il reste sans contexte pour son pays, l’artisan d’une paix sociale durable et pour le monde un modèle de résilience, de courage et de grandeur d’esprit. Dans nos prisons africaines sont enfermés des Joseph, des Mandela qui voient au delà de ce que la politique peut offrir. Il faut leur ouvrir et leur permettre de dire ce qu’ils ont a offrir pour réussir le pari de guérir les maux de nos peuples qui n’ont cessé de périr. Le travail forcé, la colonisation, n’auront pas servi de leçons aux dirigeants de nos nations qui continuent de construire des prisons pour tous ces porteurs d’opinions.

C’est la face tâchée d’un mot soigneusement inventé : Démocratie ; qui veut que le peuple ait son mot à dire sans risquer sa liberté et son intégrité. Ce mot sous nos cieux a été vidé de son contenu par des parvenus, bienvenus dans une sphère où ils n’auraient jamais imaginé compter en un seul jour, des billets que toute une vie n’aurait pas pu récolter. Et c’est le grand peuple qui souffre et qui récolte ce qu’il n’a pas semé.

A bon Lecteur Salut !

 CASUS

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